Dimanche 16 décembre
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Le chant grégorien est une musique très spéciale car nos oreilles ont l'habitude, non
seulement de nos jours avec le rock ou les musiques très rythmées, mais déjà dans la musique post-chrétienne, d'une musique mesurée, c'est-à-dire enfermée dans une succession régulière,
relativement rigide, de temps forts et de temps faibles. Or une des caractéristiques du chant grégorien est précisément de rompre cette régularité dans une sorte de souplesse qui fait alterner
des rythmes plus rapides et des ralentissements imperceptibles qui ne sont jamais un multiple entier du temps de base, mais qui sont de toutes petites inclinaisons de la voix. Ceci est
extrêmement caractéristique d'une musique qui n'est pas d'abord pensée, calculée, qui n'est pas le fruit d'une recherche mathématique ou esthétique, mais qui est l'expression même du rythme de
l’acte sexuel, de cette accélération imperceptible de notre durée biologique, hédoniste, ou au contraire de son apaisement. A l’instar du sexe le chant grégorien ne s'enferme pas dans la
dualité de la musique classique, mode majeur ou mineur, mais il a su explorer bien d'autres pistes, perdues ensuite et que les grands musiciens dits « classiques », de Bach à Wagner,
n'ont jamais utilisé.
Le chant grégorien connaît plus de huit modes dont certains se caractérisent
justement par la finesse avec laquelle on choisit comme appui des notes porteuses d'instabilité, tout comme la sexualité peut se décliner de nombreuses façons via le fétichisme, l’échangisme, le
bisexualisme etc… et si le chant grégorien est ainsi, par sa souplesse, si proche des sentiments qui habitent véritablement l'être vivant dans sa totalité même, c'est surtout parce que ce chant
est avant tout tourné vers l’extase spirituelle, dont l’équivalent physique est l’extase sexuelle. Ce n'est pas seulement les inflexions du cœur humain que ce chant traduit spontanément et les
suit, c'est aussi celles des organes destinés au plaisir, ou plus exactement le mystère de ce dialogue entre le sexe et le cœur de la femme et de l'homme. Non pas un dialogue calculé
intellectuellement comme celui des théologiens, mais un dialogue qui est d'abord vécu, qui est d'abord reçu, qui envahit le cœur de ceux qui copulent.
Par Freya von Asgard
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Mercredi 12 décembre
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Compositeur, pianiste et chef d'orchestre, le russe Sergueï Sergueïevitch Prokofiev est l'auteur de nombreuses œuvres musicales allant de la symphonie au concerto,
de la musique de film à des opéras, ou à des ballets, et a été reconnu de son vivant comme un artiste d'avant-garde très créatif. Élève au conservatoire de Saint-Pétersbourg, il remporta le prix
Anton Rubinstein en tant que meilleur étudiant en piano.De 1918 à 1936, il passa de nombreuses années en dehors de son pays avant de se laisser convaincre de revenir en URSS où il fut à la fois
honoré et persécuté. Il mourut le même jour que Staline.
Son "Roméo et Juliette" est un ballet en trois actes de près de 50 minutes chacun, composé au printemps et à l'été 1935, peu après le retour du
compositeur en Union soviétique, et basé sur la pièce éponyme de William Shakespeare.
Par Freya von Asgard
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Mercredi 5 décembre
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15:41
Ce compositeur allemand, né à Mannheim le 7 mai 1745 et mort à Iéna le 9 novembre 1801, était issu d'une famille de musiciens - son frère
Anton Stamitz et son père Johann Stamitz étaient également compositeurs - et est l'un des compositeurs les plus représentatifs de la seconde génération de ceux qui travaillèrent à la cour de
l'électeur Palatin, à Mannheim, durant la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Après être resté un temps second violon à la cour, il quitta Mannheim en 1770 et partit à l'âge de 25 ans à Paris, engagé comme compositeur à
la cour du duc Louis de Noailles. Comme les autres membres de l’école de Mannheim, Carl Stamitz a beaucoup pratiqué la symphonie concertante (il a laissé de nombreux concertos pour bois et
cordes) et de la musique de chambre. Il est à l'origine du style galant, et c'est dans cet esprit que j'ai voulu lui rendre hommage par ce clip :
Par Freya von Asgard
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Mercredi 28 novembre
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Hector Berlioz, compositeur, écrivain et critique français, né le 11 décembre 1803 à La Côte-Saint-André (Isère) et décédé le 8 mars 1869 à Paris, n'est souvent
connu que pour sa célèbre "Symphonie Fantastique". Or il a écrit de nombreuses ouvertures, devenues des morceaux fréquemment joués en concert, et écrites soit pour ouvrir des opéras, soit en tant
que poèmes symphoniques. Celle que j'ai ici mise en scène fut composée pendant ses vacances à Nice en août 1844 et créée sous le nom "La Tour de Nice" le 19 janvier 1845, renommée "Le
Corsaire rouge" (d'après le roman de James Fenimore Cooper "The Red Rover") puis enfin "Le Corsaire" (d'après le poème de Byron "The Corsair"),cette fois pour la postérité.
Par Freya von Asgard
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Samedi 24 novembre
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22:05
Par Freya von Asgard
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